Wednesday, 30 March 2016

Omar Khayamm

Dans la maison des artistes à Tehran j'ai trouvé ces "cent un quatrains" de Omar Khayyam, traduits du persan par Gilbert Lazard. Voici trois de ces quatrains:


Puisque ma venue au monde
  hors de moi fut décidée
Qu'on en sûr en fin de compte
  d'en sortir bon gré mal gré
Debout, remplis ta fonction
  car je veux, enfant qui m'aimes,
Dans le vin noyer la peine
  de l'humaine condition


Faudrait-il donc que je tente
  d'encor bâtir sur la mer?
Les idolâtres du temple,
  je les laisse à leurs chimères,
Khayyam est gibier d'enfer,
  paraît-il, mais qui le dit?
Qui a vu le paradis
  et qui revient de l'enfer?


Rétif esclave, je n'ai
  ni l'heur ni l'art de Te plaire;
Mon cœur impur ne connaît
  ni Ta paix ni Ta lumière.
Mais Tu n'octroies l'espérance
  qu'à ceux qui suivent Ta voie:
C'est un marché, je n'y vois
  grâce ni munificence!

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