Monday, 19 November 2012

Sillage


My present BD reading is Morvan & Buchet's latest take on the series Sillage. It is no Valerian and Laureline but the drawings are awesome and the plot has taken some dark turns since the album infiltrations which have make it into my list of to be followed....

Sunday, 18 November 2012

Vanishing cultures


Just bought this book from the Vanishing Cultures Project. I saw it first in Lo Manthang's library when visiting Mustang last September. The book is the result of a one year journey in Mustang, interviewing, photographing and studying the Loba culture. The result is both a beautiful book and a valuable testimony about the Loba way of life. As such, it surely deserves its place in Lo Manthang's library.

Sunday, 11 November 2012

The Great Inquisitor

Sigmund Freud aptly noted that three of the greatest literary masterpieces of all time are concerned with the topic of parricide – Oedipus Rex by Sophocles, Shakespeare's Hamlet, and Fyodor Dostoevsky's The Brothers Karamazov.

All three works are more so related by a common apparent motive for the deed: sexual rivalry for a woman. Parricide in Dostoevsky's Brothers Karamazov, however, transcends the love triangle between Grushenka, Dmitri and his father Fyodor; not only as the murder is committed by the fourth, illegitimate brother, Smerdyakov, but because of its metaphorical relationship to questions of God, the father. Concisely, “rebellion” of the Karamazov brothers towards their father Fyodor Pavlovich and God concerns the question: “is an unworthy and uncaring father still entitled to the love and respect of his sons?”

(in Lethbridge Undergraduate Research Journal. 2008. Volume 3 Number 2)


Alchimic

...et puisque on parle de Dostoïevski, je viens de faire, par son intermédiaire, la connaissance du théâtre Alchimic, à Genève, fondé en 2008 sur l'épave du "cinéma horizontal" fondé en 1961. Comme quoi on peut encore avoir de bonnes surprises à Genève... La pièce de ce soir était les frères Karamazov, adapté au théâtre par le dramaturge anglais Richard Crane. Recommandé par O Coxo...

 

Saturday, 10 November 2012

carnets du sous-sol

Je vous assure, messieurs : avoir une conscience trop développée, c’est une maladie, une maladie dans le plein sens du terme. Dites-moi une chose : pourquoi est-ce que plus je prenais conscience du bien, de tout ce « beau » et ce « sublime », plus je m’engluais dans mon marais, et plus j’étais capable de m’y noyer complètement ?

(...)

Au fond du cœur, on n’y croit pas, qu’on souffre, c’est un sarcasme qui vous remue, mais moi, je souffre, et de la manière la plus vraie, la plus règlementaire ; je suis jaloux, je bous et je trépigne… Et tout cela, messieurs, c’est par ennui – oui, par ennui ; le poids de l’inertie. Car elle est un fruit direct, légitime, une conséquence logique de la conscience, cette inertie – cette position consciente les bras croisés. J’en ai parlé plus haut. Je le répète, je répète et j’insiste : les hommes spontanés, les hommes d’action sont justement des hommes d’action parce qu’ils sont bêtes et limités. Comment j’explique cela ? Très simple : c’est cette limitation qui leur fait prendre les causes les plus immédiates, donc les causes secondaires, pour des causes premières ; ainsi parviennent-ils plus facilement et plus vite que les autres à se convaincre d’avoir trouvé la base indubitable de leur affaire – et ça les tranquillise ; et c’est là l’essentiel. Parce que, pour se mettre à agir, il faut d’abord avoir l’esprit tranquille, il faut qu’il n’y ait plus la moindre place pour les doutes.

(Fiodor Dostoïevski in "notes from the underground")